
Le Grand Genève, avec 507'000 emplois au 1er janvier 2012, constitue un pôle économique majeur. Le canton de Genève accueille plus de 350'000 emplois, le district de Nyon 40'000, et le Genevois français, 115'000. Le Grand Genève compte ainsi un taux de 0,54 emploi par habitant, un niveau élevé traduisant un déficit global de population active qui est comblé par les territoires voisins de l'agglomération transfrontalière. Avec un taux de 0,76 emploi par habitant, le canton de Genève, centre économique de l'agglomération, exerce une forte attractivité sur les actifs du district de Nyon, qui compte 0,45 emploi par habitant, et surtout sur ceux du Genevois français, qui compte 0,30 emploi par habitant. Du côté français, les territoires avec une certaine présence des activités économiques contrastent avec les territoires à caractère résidentiel, la proximité avec le canton de Genève jouant un rôle essentiel : les intercommunalités périurbaines des Collines du Léman (0,19 emploi par habitant), d'Arve et Salève (0,20), du Pays de Gex (0,22) du Bas-Chablais (0,23) se distinguent des collectivités plus urbaines ou de tradition industrielle, telles le Pays Bellegardien (0,32 emploi par habitant), Annemasse Agglo (0,34), le Pays Rochois (0,35) et surtout Thonon-les-Bains (0,43) et Faucigny-Glières (0,50). A l'échelle communale, c'est de loin la ville de Genève, qui compte le plus d'emplois, 186'000, devant Meyrin, Carouge, Lancy, entre 20'000 et 26'000 emplois. Viennent ensuite Vernier, Nyon, Thonon-les-Bains et Annemasse, avec un chiffre au-dessus de 14'000 emplois.
Répartition des emplois par territoires dans le Grand Genève
Evolution comparée des emplois et de la population de 2006 à 2012
Le Grand Genève bénéficie d'une des économies les plus dynamiques parmi les agglomérations européennes. Il enregistre un gain global de 74'000 emplois entre 2006 et 2012, soit une augmentation d'environ 17% : elle s'est faite à un rythme très élevé, +2,7% par an, bien supérieur à celui de la population (+1,6% par an). 90% de cette croissance s'est effectuée dans le canton de Genève (+59'000 emplois, soit +20%) et le district de Nyon (+7'000 emplois, soit +22%), qui ont bénéficié de la prospérité économique de la Suisse. Le gain est plus modéré dans le Genevois français (+7'500 emplois, soit plus 7%), en raison du ralentissement de l'économie nationale : la croissance des emplois y était deux fois plus forte durant la période 1999-2006 (en Suisse, les résultats de la statistique actuelle ne sont pas comparables avec ceux du recensement des entreprises, mené précédemment).
Du côté français, aux deux extrêmes, le Pays Bellegardien a perdu près de 800 emplois alors que le Pays de Gex en a gagné 1'600, certainement en relation avec son dynamisme démographique. A noter que le Bas-Chablais a connu une croissance relative de 19,4%, presque autant que le canton de Genève. A l'échelle communale, la ville de Genève enregistre le gain le plus élevé, +26'000 emplois, et Eysins, dans le district de Nyon, présente un accroissement record de 280%. Etant donné l'évolution divergente de la population, le déséquilibre entre parties suisses et partie française s'est accentué : la part du canton de Genève dans l'emploi total a nettement augmenté, de 67.7% à 69,5%, de même celle du district de Nyon, passée de 7,5% à 7,8%, alors que celle du Genevois français a sensiblement baissé, de 24,8% à 22,7%. Les données, provenant des services statistiques, correspondent aux emplois totaux, salariés et non-salariés, à temps plein et à temps partiel, pour la France, le canton de Genève et le canton de Vaud.
Evolution de la population de 1999 à 2012 dans le Grand Genève
Pour en savoir plus :
http://www.statregio-francosuisse.net/telechargements/publications/syntheses/Synthese_2014.pdf